Dans les contrats SaaS en BtoB, la clause d’augmentation tarifaire au moment du renouvellement est un sujet stratégique qui doit être clairement encadré. Sans précaution, les éditeurs SaaS peuvent se retrouver bloqués avec des tarifs obsolètes et peu rentables, tandis que les clients risquent des augmentations inattendues. Voici comment structurer clairement cette clause afin d'éviter tout litige et préserver une relation commerciale équilibrée.
En matière de SaaS, les coûts d’exploitation (hébergement, maintenance, salaires, charges) augmentent naturellement avec le temps. L'inflation monétaire est également un sujet lorsque les contrats durent dans le temps. Une absence de clause d'augmentation tarifaire conduit souvent à des situations complexes lors des renouvellements successifs : l’éditeur SaaS peut se retrouver coincé avec un prix fixe qui ne reflète plus ses coûts réels, impactant la rentabilité du contrat.
Inversement, une augmentation tarifaire non encadrée peut surprendre les clients qui n'ont pas anticipé le budget à prévoir, et nuire à la relation commerciale. D’où l’intérêt d’une clause transparente et anticipée dès le contrat initial.
Il est courant, dans les contrats SaaS en BtoB, d’insérer dès l’origine une clause permettant une révision tarifaire au moment du renouvellement. Cette révision peut être :
La clause doit impérativement préciser les conditions et le cadre de l'augmentation afin d’éviter toute contestation ultérieure.
La méthode la plus fréquente et simple consiste à prévoir un plafond exprimé en pourcentage du prix précédent, avec par exemple, une augmentation annuelle plafonnée à 5 % ou 10 % du montant du contrat initial.
Cette approche est transparente, rassurante pour le client et simple à gérer pour l’éditeur SaaS.
Si une augmentation fixe en pourcentage n’est pas envisageable, le recours à un indice reconnu constitue une solution efficace et objective. En France, par exemple, l’indice SYNTEC est fréquemment utilisé dans le secteur technologique. À l’étranger, un indice basé sur l’inflation générale ou les prix à la consommation (IPC) peut être choisi.
Une telle clause peut être rédigée de façon claire :
« Les prix seront révisés annuellement en fonction de la variation de l’indice SYNTEC publié au jour de l’échéance du contrat » en intégrant la formule de calcul de l'indice.
Cette solution rassure les clients et protège efficacement l’éditeur.
Une absence totale de clause sur l’augmentation tarifaire au renouvellement est à éviter absolument. Voici les risques concrets :
Pour éviter toute ambiguïté ou tension lors du renouvellement, voici les bonnes pratiques à intégrer dans votre clause tarifaire :
Dans certains cas, il est utile de prévoir explicitement la procédure à suivre en cas de refus du client :
Ce type de disposition garantit une flexibilité commerciale tout en protégeant les intérêts de chacune des parties. Ce n'est toutefois pas toujours possible si l'indexation est calculée sur une base plafonnée et raisonnable. La contrepartie de cette limitation est que l'augmentation est automatique.
L’augmentation des prix au moment du renouvellement d’un contrat SaaS en BtoB doit être anticipée et encadrée précisément. Une clause claire permet de sécuriser à la fois les intérêts économiques de l’éditeur SaaS et la relation commerciale avec ses clients.
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