Vous commercialisez un SaaS en self-service et vous pensez gagner du temps en utilisant les mêmes CGV que celles prévues pour un SaaS contractualisé par devis? C'est une erreur. Il faut adapter les CGV à votre tunnel de vente.

Deux modèles SaaS, deux approches différentes

On distingue principalement deux façons de commercialiser un SaaS : le modèle self-service et le modèle contractualisé par devis signé.

Si le socle juridique reste similaire, ces deux approches exigent pourtant des ajustements précis dans vos CGV. Il faut adapter vos CGV à votre mode de vente.

SaaS self-service : simplifiez l’acceptation

Dans le modèle self-service, le client s’inscrit et souscrit seul au service sans négocier ni signer de document formel. L’acceptation du contrat se fait en ligne, typiquement par une simple case à cocher ou un bouton d’acceptation après affichage des CGV.

Ici, les CGV doivent impérativement prévoir :

  • Le mode précis de commande en ligne.
  • Les modalités de l’abonnement, notamment son renouvellement.
  • Des modalités de résiliation simples, en ligne, directement accessibles depuis l’espace client.

Une erreur courante ? Exiger du client une résiliation par lettre recommandée alors que tout le parcours client se fait exclusivement en ligne. Cela crée une friction inutile, et surtout, un risque de rejet du processus par un juge en cas de litige.

Le principe clé : restez cohérent entre l’expérience utilisateur et vos CGV. Vos conditions générales doivent refléter exactement la simplicité du processus d’achat en ligne.

SaaS contractualisé

À l’inverse, si votre modèle repose sur une contractualisation plus classique, avec devis et signature, les clauses adaptées au modèle self-service deviennent inutiles, voire problématiques.

Dans ce cas, vos CGV doivent plutôt :

  • Intégrer les modalités formelles de signature (papier ou électronique).
  • Exclure toute clause purement adaptée au modèle d’acceptation en ligne.

Pourquoi cette différence est cruciale ?

La conséquence immédiate d’utiliser des CGV inadaptées est un risque. Par exemple, en cas de contestation du client, comment prouverez-vous l’acceptation claire du contrat si vos clauses ne correspondent pas à votre parcours de vente ?

Devant un tribunal, la validité du consentement sera évaluée strictement. Vous prenez le risque de voir vos CGV considérées comme non applicables si elles ne sont pas adaptées.

Un socle commun, mais des adaptations indispensables

Bonne nouvelle cependant : vous pouvez partir d’un socle commun pour vos CGV SaaS. Mais attention, cette base doit impérativement être adaptée selon votre modèle précis.

Nos autres ressources


Blog image
Pourquoi préférer un NDA bilatéral en SaaS ?

Pourquoi choisir un NDA bilatéral en SaaS ? Protégez vos informations sensibles, gagnez du temps, et établissez une relation commerciale équilibrée dès le départ.

Blog image
Pourquoi et comment rédiger vos contrats SaaS sans jargon juridique ?

La rédaction de contrats en langage simple est recommandée pour réduire les incompréhensions et l'efficacité de la contractualisation : quelques astuces.

Avançons ensemble pour accélérer votre activité